Ma visite à l'aile psychiatrique, partie #2

Publié le par Christine Bourassa

Je vous raconte en toute simplicité mon aventure du mois de mars 2016 à l'aile psychiatrique et ce que ça aura apporté de bon à ma vie. Voici le ''chapitre 2'' (vous pouvez lire la première partie publiée hier) et la suite sera écrite d'ici 24 heures car c'est une très longue histoire à écrire. Mon but est simplement de partager ce que j'ai vécu pour peut être éliminer des tabous. Aussi pour donner la chance à des gens qui n'y aurait pas pensé d'aller chercher de l'aide. J'ai envie de partager et de mettre le tout en pleine transparence. Si j'avais eu la chance de lire une telle histoire, fort probablement que j'aurais consulté quelque jours plus vite!!! Aussi je n'aurais pas eu autant peur d'y aller.

Ma visite à l'aile psychiatrique, partie #2

Et voilà je suis stressée... angoissée... triste... nerveuse...

Qu'est ce qu'ils vont me faire?? Ils vont me mettre une camisole de force et me mettre dans une pièce blanche comme dans les films?? Ils vont m'attacher?? Me donner plein de médication?? Et combien de temps je vais rester ici???

Ha non, j'ai à peine un pied de rentrer que je regrette vraiment mon choix. J'ai trop peur. Je voudrais faire volte face, mais il est trop tard! Impossible de sortir pour tout de suite. Je dois voir un psychiatre avant toute chose.

Quand j'entre, un préposé me dit bonjour et me signale que mon dîner est servi. Il me suggère d'aller manger une bouché et que l'infirmière va venir me rencontrer. Je suis assise à une table. C'est un genre de salle commune. Une dame est là, elle regarde un journal. Elle a l'air bizarre cette femme. Elle semble ''maganée'' par la vie.

Mais qu'est ce que je fou ici moi!? Je me demande bien pourquoi je suis ici et si c'était vraiment la chose à faire. Je ne suis plus du tout certaine! Je regarde le plateau qui est déposé devant moi. Il y a une soupe, une assiette fermé, une tasse d'eau chaude avec une tisane, une tranche de pain avec du beurre... mais pas de couteau... et juste une cuillère. J'ouvre l'assiette et c'est une espèce de viande et des patates... J'ai juste une cuillère pour manger ça moi. Le préposé me propose de couper ma viande. Ok, je comprends, un couteau c'est dangereux.

Je mange donc mon repas, très ordinaire. Pendant que je mange une femme très souriante et très sympathique s'installe à mes côtés. Elle se nomme et m'explique que c'est mon infirmière pour aujourd'hui. Elle vient prendre mes signes vitaux et me pose des questions d'ordre très personnelles selon moi, là en pleine salle commune. Je répond pas fort, même si tout près il n'y a que la femme bizarre qui regarde son journal en levant les yeux et me regardant.

L'infirmière, très douce et pleine d'empathie me demande ce que je fais ici. Pourquoi je feel pas d'après moi. Je lui dis que j'en sais fichtrement rien. Je sais pas ce qui se passe. Je feel juste pas! Je veux juste pu vivre sans savoir pourquoi. Il n'y a rien de trop grave pourtant qui m'est arrivée. J'ai pas de ''raison'' apparente. Ensuite elle me pose des questions à savoir si c'est la première fois que ça m'arrive dans ma vie. Je lui répond donc la vérité, en chuchotant parce que j'ai honte de raconter la suite...

À vrai dire non... J'ai fait une dépression majeure dans mon adolescence. J'avais du rencontrer une psychothérapeute pour m'aider car j'avais envie de me suicider. J'ai vu cette psychothérapeute pendant 1 an à raison de deux fois par semaine. Ça été long m'en remettre... Je crois que j'avais aussi pris de la médication mais je ne suis plus certaine... C'est tellement loin.

Ensuite début vingtaine, alors que j'étais mariée avec un homme et qu'on essayait d'avoir des enfants, on m'a apprit que j'étais infertile. Que mis à part un don d'ovule et FIV j'avais pas d'espoir de devenir maman sauf si j'acceptais d'adopter. Cette épisode avait été très éprouvant pour moi. J'étais tombé en dépression majeure. J'avais encore une fois voulu me suicider. Je feelais vraiment pas. J'avais à 3 ou 4 reprises accroché une corde dans ma cage d'escalier et je m'étais mise ça autour du cou... Chaque fois, dieu merci j'ai manqué de guts et j'ai laissé faire. Mais cette fois là j'ai été en arrêt de travail 8 mois. J'avais ma garderie à domicile que j'ai du fermer. Et j'ai eu besoin d'un changement de cap de vie pour m'en remettre. Je suis retournée au Cegep en gestions de commerce et c'est là que ça s'est mieux à mieux aller. Encore une fois j'avais été médicamenté et j'étais descendue creux, très creux. J'avais du revoir ma psychothérapeute plusieurs mois encore pour m'en sortir et aller mieux.

Ensuite en 2010 j'ai eu un accident d'auto. Suite à cet accident je suis devenu très nerveuse en voiture. Quelques mois plus tard, alors que je travaillais chez Desjardins j'ai eu une patronne tyrannique et très autoritaire. Je me sentais comme de la merde en sa présence. Je me suis mise à redescendre aux enfer. Je me suis mise à vraiment pas feeler. Et cette fois ça avait déraillé SOLIDE. J'étais maintenant en couple avec mon épouse actuelle. Mon couple allait correct mais sans plus. J'étais nerveuse en auto. Je faisais de l'anxiété. Ça n'allait pas bien au travail. J'avais plein de choses qui faisaient que j'allais de moins en moins bien... et je me suis rendue au point où je me voyais mourir TOUT LE TEMPS.... Je n'avais plus d'énergie. Je ne voulais plus rien faire. Si j'avais le malheur de faire un effort pour me faire à manger quand je prenais le couteau, je me voyais m'ouvrir les veines. Quand je sortais je me voyais me faire frapper. Si je prenais le volant je me voyais prendre le pont jacques cartier et tomber dans l'eau. Je voyais ma mort à longueur de journée... mais rien n'allait bien. Je feelais vraiment pas et je n'osais pas en parler. J'avais peur qu'on me prenne pour une folle et qu'on m'hospitalise. Il n'étais pas question d'en parler. Puis est venu un temps où ça allait tellement pas bien, que le soir je priais pour ne pas me réveiller le lendemain matin quand je me couchais. Puis ça a même déraillé au point où le soir quand je me couchais, j'hallucinais du sang qui coulait sur les murs... J'avais peur pour moi, peur pour ma blonde car je ne savais plus ce qui se passait avec moi. J'étais terrifié à cette époque de ma vie. Elle m'a obligé à aller voir mon médecin de famille et lui en parler. À ce moment quand j'avais vu mon doc, je lui avais dit que j'acceptais de lui parler seulement si elle me promettait de ne pas m'hospitaliser. Je lui avais donc tout raconté et elle m'avait expliqué que en cas de dépression majeur c'était une chose qui arrivait des hallucinations. Elle m'a prescrit une médication et m'a demandé d'aller passer des tests en psychiatrie car elle croyais que j'étais bipolaire ou du moins que j'avais un certain trouble. J'avais donc vu deux psychiatre durant une après midi complète et ils en étaient venus à la conclusion que je souffrais d'un trouble d'anxiété généralisé. Que mon TAG me grugeait toute mon énergie et que ça me menait aux dépressions que j'avais vécues. Cette fois là, on croyais avoir réussit à trouver une bonne fois pour toute le bobo. J'étais maintenant médicamenté et ça devrait aller mieux. J'avais encore pendant plusieurs semaines revue ma psychothérapeute pour m'aider dans ma gestion de mon stress et de mes émotions.

Et non c'était pas si magique que ça. En fin 2014 encore une fois j'ai eu une rechute. Beaucoup moins grosse cette fois car je n'avais jamais arrêté ma médication pour anxiété. Mais n'empêche que je voyais les symptômes de la dépression arriver en courant. J'étais donc allé voir mon doc et on avait augmenté ma médication. J'avais eu quelques semaines d'arrêt de travail et j'avais revu ma psychothérapeute encore une fois pour m'aider! Cette fois je n'avais pas trop attendu et ma conjointe me connaissant depuis plusieurs années elle avait pu me faire une alerte plus rapide pour éviter le pire.

Mais là cette fois ci... en fin février 2016 je me suis rendue à un stade presque aussi bas que ma dépression en début 2011. Celle où je voyais le sang couler sur les murs. Je n'ai pas voulu attendre que ça empire autant que ça, alors pour répondre à la question de l'infirmière, non ce n'était pas la première fois... LOIN de là.

Pendant que je lui explique toute cette histoire elle est là et elle prend un paquet de notes. Plus ça sort plus je me sens incompétente et incapable de vivre normalement. Je me sens stupide quand je lui raconte toute ça et je me sens bonne à rien. Mais elle reste toujours aussi empathique et elle est tellement respectueuse que je finis par comprendre qu'elle est vraiment là pour m'aider et non pas me juger.

Quand j'ai eu finit de lui raconter mes épisodes dépressifs du passé, elle me demande si actuellement je prends de la médication. Me voilà donc en train de lui expliqué que en février 2015 j'ai fait une crise épileptique, que j'ai du commencer une médication d'anticonvulsivant et que le diagnostic a été dur à prendre. C'est donc pour l'instant la seule médication que je prend, car j'avais CHOISIT SANS L'AVIS DE MON DOC d'arrêter la médication pour anxiété en juillet 2015 car tout allait mieux... Encore une fois je me sens stupide parce que je vois bien, en cet instant précis que c'était pas l'idée la plus brillante au monde, quand je vois à quel point je ne feel pas.

Elle me dit qu'elle comprend tout ça, elle me remercie de ma collaboration et me suggère d'aller à ma chambre.

... Le chapitre #3 de mon hospitalisation viendra demain ...

Publié dans Il était une fois MOI

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C
Il y a de cela 2 ans j'étais un homme malheureux et malchanceux. J'avais divorcé avec ma femme il y a long temps pourtant je l'aimais. Et j'ai parlé de ça sur internet pour avoir des conseils. Parmi tous les conseils que j'ai reçu une femme qui m'a conseillé de contacter un homme honnete suivit de son mail pour lui expliquer mon cas. Au début je n'avais pas confiance parce que j'ai déjà contacter beaucoup qui m'ont pas satisfait et quand je l'ai contacté, je lui ai expliqué toute la situation de ma femme et moi. Vous savez quoi?<br /> <br /> Cet homme m'a dit qu'il va me faire quelque chose pour que ma femme revienne. Et j'ai passé à quelques rituels.<br /> <br /> Et bizarrement dans les sept jours à suivre ma femme est revenu en me suppliant de remarier avec elle, c'est un miracle pour moi en plus de ça j'avais des soucis au travail avec mon directeur tout ces problèmes sont finis et je suis en paix au travail et dans mon foyer. C'est le premier miracle que j'ai vu dans ma vie.<br /> <br /> (pour tous vos petits problèmes de rupture amoureuse ou de divorce-maladie-la chance-les problèmes liés a votre personnes d'une manière-les maux de ventre-problème d'enfants-problème de blocage-attirance clientèle-problème du travail,porte monnaie magique,multiplication d'argent ou tant d'autres). Ce maitre est très fort avec lui ma femme est revenue et j'ai eu la satisfaction en 7 jours il est très fort surtout les problèmes de retour affectif.<br /> <br /> C'est une personne sérieuse et honnête qui offre son talent a des personnes honnêtes qui sont dans le besoin d'appui spirituel pour avoir satisfaction a tous les problèmes de leur vie actuelle, soit pour s'assurer d'un lendemain meilleur avec leur famille.<br /> je me permets de vous laisser son contacte : voici son numéro de WhatsApp et appelle<br /> 00229 91919752) voici son: email <br /> maitremagni@gmail.com
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